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Chansons

L'objectif est de référencer les différentes chansons, comptines ou textes qui ont pour thème les lavoirs, les lavandières.

Les chansons

A la plate

Xavier Privas

Le lavoir

Pierre Dupont

Les cancans du lavoir

Théodore Botrel / Emile Durand

Les lavandières du Portugal

Roger Lucchesi / André Popp

Au lavoir

Chanson bretonne

The Irish washerwoman

Chanson irlandaise

Les laveuses du lavoir

Pakita

Les lavandières

Boris Vian (1949) pour l'opérette « Tournant dangereux »

Les lavandières de Santarem

Opéra-comique de M. Gevaërt (1855)

Chanson des lavandières

Victor Hugo (Ruy Blas acte II scène I)

La ronde des lavandières

 

Le bateau lavoir

Les Frères Jacques

Le bateau lavoir

Charles Trénet

 

Les textes

Le lavoir

pièce de théâtre de Dominique Durvin et Hélène Prévost
(12 femmes autour d'un lavoir le 2 août 1914)

Les laveuses de nuit ou lavandières

Georges Sand (légendes rustiques)

Conte breton

 

L'Assommoir

Emile Zola

Si vous connaissez d'autres chansons, merci de nous les indiquer et de nous envoyer un message en nous précisant les paroles et musiques.


A la plate
Paroles de Xavier Privas

Xavier Privas - dessin de Jacques Ochs 1905. Xavier Privas : Poète et chansonnier français, né à Lyon le 27 septembre 1863. Son nom est Antoine Paul Taravel et son père était régisseur. Son pseudonyme, il le prendra pour signer ses articles à la Vie Lyonnaise : cela se passait le 3 décembre, c'était la Saint Xavier et la première lettre reçue venait de Privas. De là, le nom de Xavier Privas. Il a chanté la Femme, l'Amour, la Nature, la Bonté, les Enfants, les Enfants, la Famille, la Patrie. Xavier Privas est le fils spirituel de Pierre Dupont. Certaines de ses chansons seront mises en musique par Francisque Darcieux.
Il décède à Paris le 6 février 1927.

A la Plate,

Les laveuses aux gros bras
Frappent, à grands coups de batte,
Les serviettes et les draps,
Les chemises et les bas.

A la Plate.

Sur l'une et sur l'autre rive
De nos deux jolis cours d'eau,
Les femmes font la lessive,
Que le temps soit laid ou beau !

On n'aperçoit que leur torse,
Devant le linge entassé
Qu'elles tordent avec force,
Après l'avoir bien rincé.

Sans arrêt, sans lassitude,
En hiver, comme en été,
Elles font leur tâche rude,
Avec vaillance et gaieté.

Et comme elles sont contentes
De rendre, quand vient le soir,
A leurs coquettes clientes,
Un linge superbe à voir.

Le beau linge est la richesse
Des ménages du pays,
Par prudence et par sagesse,
Tous les nids en sont remplis.

A ces femmes acharnées
Au plus âpre des labeurs,
Réservez, ô destinées,
Vos présents et vos faveurs !

A la Plate,

Les laveuses aux gros bras
Frappent à grands coups de batte,
Les serviettes et les draps,
Les chemises et les bas,

A la Plate !


Le lavoir
Paroles et Musique de Pierre Dupont

Pierre Dupont. Pierre Dupont : Poète et chansonnier français, né à Lyon le 23 avril 1821 dans un milieu modeste. Il travaille d'abord à la filature avant de rencontrer un académicien qui luit permit de publier un premier livre. Il continua à écrire des paroles et des musiques de chansons. L'œuvre du poète se divise en trois parties : les pastorales (les bœufs, les carriers, les cerises,…), les chants politiques et socialistes (le chant des ouvriers, hymne de la révolution de 1848, et quelques chants symboliques.
Il fut déporté suite à la parution en 1849 de son livre Le Chant des paysans, qui était hostile à Napoléon III. Il décède 24 juillet 1870.

1

Une rigole en vieux chêne
Au lavoir à même l'eau
De la colline prochaine
Où se tient caché l'écho,
L'écho qui jase et babille
Et redit tous nos lazzis ;
Car nous lavons en famille
Tout le linge du pays.

au Refrain

2

La margelle est une pierre
Aussi lisse qu'un miroir ;
Un vieux toit fourni le lierre
Tient à l'abri de lavoir ;
De l'iris les feuilles vives
Y dardent leurs dards pointus ;
Pour embaumer nos lessives,
Sa racine a des vertus.

au Refrain

3

La vieille branlant mâchoire,
Qui se souvient de cent ans,
Conte aux jeunes quelque histoire
Aussi vieille que le temps :
C'est Satan qui se démène
Dans le corps d'un vieux crapaud,
Ou bien c'est quelqu'âme en peine
Qui, la nuit, vient troubler l'eau.

au Refrain

4

Tout en jasant, la sorcière
Tord son linge à tour de bras ;
Auprès fume une chaudière,
C'est comme aux anciens sabbats.
Mais dans un coin la fillette
Qui veut plaire à son galant,
Mire dans l'eau sa cornette,
Sa ceinture et son bras blanc.

au Refrain


Les cancans du lavoir
Paroles de Théodore Botrel et Musique d'Emile Durand

Théodore Botrel. Théodore Botrel : Auteur, compositeur, interprète français, né à Dinan le 14 septembre 1868. Il est élevé à Parson (en Bretagne) par sa grand-mère jusqu'à 7 ans avant de rejoindre ses parents à Paris. Après avoir fait différents métiers et commencé à écrire des chansons qui n'eurent pas de succès, jusqu'à ce qu'il remplace un chanteur absent au Chien Noir et devienne le chansonnier breton qui connaîtra la gloire avec La Paimpolaise. Pendant la Grand Guerre, il compose des chants patriotiques dont Ma P'tite Mimi. Il compose des centaines de chansons qui ont pour thème : l'amour, la vieillesse, la misère du pays breton
Il décède en 1925 et est inhumé à Pont-Aven.

A croupetons sur la pierre,
Des vieux doués de chez nous,
Comme faisant leur prière,
Les femmes sont à genoux ;
Ô la prière effroyable
Qu'elles adressent au diable !

« Avez-vous, dit l'une d'elles,
Vue le linge à la Kostel ?
Il est garni de dentelles
Comme une nappe d'autel :
Monsieur le Baron, sans doute,
Doit savoir ce que ça coûte ! »

au Refrain

« Voyez, dit une autre folle,
La chemise à la Kérer :
On croirait voire ma parole,
La flèche du vieux Kreizker…
Comme la tour de l'église
Elle est à jour sa chemise ! »

« Pourquoi, dit une bégueule,
Le meunier du moulin gris.
Laisse-t-il sa femme seule,
Vendre tous ses grains pourris ?
Madame paye la goutte !
Et le chien n'y voit goutte ! »

C'est une autre qui s'écrie :
« Jeanne n'a pas de trousseau
Pourtant elle se marie
Avec Yvon, ce grand sot !
Or,on prétend qu'en cachette
On fait déjà la layette ! »

« Pourquoi donc la Marie-Rose,
La femme à Job-le-Marin
S'installe-t-elle à nuit close
Chez son voisin, Mathurin ?
J'économise, dit-elle,
Mes fagots et ma chandelle ! »

Chanson de Botrel

Prenez garde, ô malheureuses,
Ô vous riez si fort !
D'être plus tard les laveuses
Des guenilles de la Mort,
Les nocturnes lavandières
Des vieux doués des clairières !

Refrain

Et pan ! pan ! pan ! Ma Doué !
Comme la langue maudite
Marche vite au vieux lavoir !
[ Et pan ! pan ! pan ! vite, vite,
Plus vite que le battoir ] Bis


Les lavandières du Portugal

Paroles de Roger Lucchesi et Musique d'André Popp

Connaissez-vous des lavandières, comme il y en a au Portugal
Surtout celles de la rivière de la ville de Setubal
Ce n'est vraiment pas des lavoirs, où elles lavent mais des volières
Il faut les entendre et les voir, rythmer leurs chants de leurs battoirs.

au Refrain

Quand un homme s'approche d'elles, surtout s'il est jeune et bien fait
Aussitôt elles glissent leurs bretelles, de leurs épaules au teint frais
Oui mais si c'est un va-nu-pied, ou bien même quelque vieil hidalgo
Elles s'amusent à le mouiller en chantant d'une voix égayée.

au Refrain

Le soir venu les lavandières s'en vont avec leur linge blanc
Il faut voir leurs silhouettes fières se détacher dans le couchant
Sur leur tête leur panier posé, telles des déesses antiques
On entend doucement s'éloigner leur refrain et leurs pas feutrés.

au Refrain

Oui mais souvent les lavandières trouvent le mari de leur choix
Toutes les autres lavandières le grand jour partagent leur joie
Au repas de noce invitées elles mettent une ambiance folle
Le xérès faisant son effet, elles commencent à chantonner.

au Refrain

Refrain

Tant qu'y aura du linge à laver
On boira de la manzanilla
Tant qu'y aura du linge à laver
Des hommes on pourra se passer
Et tape et tape et tape avec ton battoir
Et tape et tape tu dormiras mieux ce soir.

 

Film français de Pierre Gaspard-Huit (1957).
Avec Jean-Claude Pascal, Paquita Rico, Anne Vernon, Darry Cowl.

Deux agences de publicité veulent obtenir le contrat d'un client américain pour sa machine à laver Floc. Jean-François et Catherine, chacun représentant l'une des agences, partent pour le Portugal pour trouver une lavandière qui vantera les mérites de la machine dans le spot. Tous deux se livrent une lutte acharnée pour gagner…

Affiche du film

Dans « Astérix Légionnaire », il y a une allusion à la chanson du film.

Les lavandières de Lusitanie et tap et tap et tap…
est la chanson chantée par le centurion de calende du centre de recrutement, qui lave son linge.

 

Une autre interprétation :
Astrud Gilberto (1966)

Album : A Certain Smile, a Certain Sadness

  Astrud Gilberto

The Irish washerwoman
Chanson Irlandaise

Musique The Irish washerwoman. Pour écouter la musique.
Vous pouvez retrouver d'autres chansons irlandaises sur le site Site de chansons Irlandaises..

When I was at home I was merry and frisky,
My dad kept a pig and my mother sold whisky,
My uncle was rich, but never would by aisey
Till I was enlisted by Corporal Casey.
Och! rub a dub, row de dow, Corporal Casey,
My dear little Shelah, I thought would run crazy,
When I trudged away with tough Corporal Casey.

 

I marched from Kilkenny, and, as I was thinking
On Shelah, my heart in my bosom was sinking,
But soon I was forced to look fresh as a daisy,
For fear of a drubbing from Corporal Casey.
Och! rub a dub, row de dow, Corporal Casey !
The devil go with him, I ne'er could be lazy,
He struck my shirts so, ould Corporal Casey.

We went into battle, I took the blows fairly
That fell on my pate, but they bothered me rarely,
And who should the first be that dropped, why, and please ye,
It was my good friend, honest Corporal Casey.
Och! rub a dub, row de dow, Corporal Casey !
Thinks I you are quiet, and I shall be aisey,
So eight years I fought without Corporal Casey.


La ronde des lavandières
Chanson apprise à l'école de Grézieu-la-Varenne (69) vers 1930

A poings tendus, toujours battants,
Courbées le long de la rivière
Pour que le linge vienne blanc
Nous le frottons de cent manières ;
Et les échos s'en vont chantant,
Pan pan pan pan pan pan pan pan


Que de propos joyeusement
Survolent toujours la rivière

Pour que le linge vienne blanc ;
Nous le frottons de cent manières.
Les langues s'en vont tambour battant.
Pan pan pan pan pan pan pan pan


Mais n'allez pas injustement
Penser trop mal les lavandières ;
Ce n'est que pour passer le temps
Qu'on jase au bord de la rivière,
Autant emportera le vent.
Pan pan pan pan pan pan pan pan


Le bateau lavoir
Interprétation des Frères Jacques

Bateau Lavoir

Il était un bateau lavoir
Amarré au bord de la Seine
Dont le patron rêvait de voir
La mer comme un vrai capitaine
Un jour devenant fou soudain
Du bateau il brise les amarres
Puis vers les océans lointains
V'là l'bateau lavoir qui démarre
Avec ses lavandières, le patron, le linge, le sel et le savon.

au Refrain


Les lavandières qui bavardaient se croyaient encore sur la Seine
Sans se douter qu'elles naviguaient déjà dessus la mer Caspienne
A bord il n'y avait plus de pain,
Pas la moindre boîte de singe
Les femmes dirent « nous avons faim »
Le patron dit « bouffez le linge »
Ils mangèrent les chemises, les draps de lit, torchons, mouchoirs, ourlets compris.

au Refrain

Après avoir erré longtemps sur les océans d'la planète
Le bateau lavoir finalement fut englouti dans la tempête
Et depuis ce jour on peut voir,
Gabier, signe-toi dans ta hune, le fantôme du bateau lavoir
Apparaître les nuits sans lune
Et quand il passe, on entend souvent
Un bruit de battes dans le vent
(vers incompréhensible)


Refrain

Ohé, les gars de Paimpol, de Quimper, ohé,
Ohé, les gars écoutez tous l'histoire, ohé,
L'histoire du capitaine, lonlaine,
Et de ses lavandières, lonlère,
Des lavandières qui battaient, battaient, battaient, battaient, battaient, battaient des battoirs,
Et du capitaine du bateau, bateau, bateau, bateau, bateau lavoir.

Les paroles nous ont été communiquées par François Schmidt.

 

Interprétation de Charles Trénet

Venez venez
Sur mon bateau
C'est le plus grand
C'est le plus beau
Il fait vraiment
Plaisir à voir
C'est un charmant
Bateau-lavoir

C'est moi qui suis
Le capitaine
Je me déguise
En croquemitaine
Pour faire peur
aux lavandières qui vont
Plonger toutes nues dans la rivière
Pour attraper des bouts d'savon

Quand vient le soir
Je rêve un peu
Je m'en vais boire
Au coin du feu
Mais aux vendanges
En Arles sur Teck
Le bateau se change
En discothèque

Toute la jeunesse
Du pays
Vient et s'y presse
Toute la nuit
Et au p'tit jour
Chacun se dit au revoir
Claquant des mains
Comme des battoirs
A bord de mon vieux bateau-lavoir

Un jour un banquier
Homme d'affaires
Tombe à mes pieds
Chez un notaire
Il me demande
Si j'veux de l'argent
Pour que je vende
Mon bâtiment

Je lui répondis en délire :
— « La liberté c'est mon navire !
ça n'a pas d'prix
Et je vous l'dis aussitôt ! »
— « Vous me donnez envie de rire
En voulant m'emmener en bateau ! »

Venez venez
Dans la tempête
Les nouvelles vagues
Ont plus de dix mètres
Quand le temps se gâte
C'est épatant
C'est ma frégate
On reste contents

Et si demain
Fini l'voyage
Il prend le chemin du garage
On pourra dire Il fallait le voir pour y croire
Chacun lui doit un peu d'espoir
à ce bon vieux bateau-lavoir

à ce baba
à ce toto
à ce lala
à ce voivoir
à ce bon vieux balo
à ce bon vieux bavoir
à ce bon vieux bateau-lavoir.


L'Assommoir
d'Emile Zola

Dans l'Assommoir, il est fait allusion aux repasseuses et blanchisseuses et tout particulièrement dans le chapitre V :
« De loin, au milieu de la file noire des autres devantures, sa boutique lui apparaissait toute claire, d'une gaieté neuve, avec son enseigne bleu tendre, où les mots : "Blanchisseuse de fin", étaient peints en grandes lettres jaunes. Dans la vitrine, fermée au fond par de petits rideaux de mousseline, tapissée de papier bleu pour faire voir la blancheur du linge, des chemises d'homme restaient en montre, des bonnets de femme pendaient, les brides nouées à des fils de laiton. »

On pourrait croire que les scènes peintes par Degas ont été faites pour le livre. Zola dira en 1876 pour la 2ème exposition impressionniste qu'il s'est inspiré des travaux du peintre pour écrire son roman :
« J'ai tout bonnement décrit, en plus d'un endroit dans mes pages, quelques-uns de vos tableaux. »

Peinture de Degas
Edgar Degas (1834-1917)
Blanchisseuses portant du linge

Peinture de Degas
Edgar Degas (1834-1917)
La blanchisseuse

Peinture de Degas
Edgar Degas (1834-1917)
Les repasseuses 1884